Ju signifiant souplesse et Jutsu technique, on peut donc traduire par techniques de la souplesse. C’est un art martial qui prône d’utiliser au mieux la force brute de l’adversaire afin de la retourner contre lui avec souplesse et un minimum d’effort. Principe parfait pour une femme face à un homme en général, ou un homme frêle face à un bodybuildé. C’est un principe au cœur même de beaucoup d’arts martiaux en fait et popularisé dans le monde entier grâce à Jigoro Kano, fondateur du Judō (hélas devenu aujourd’hui une simple discipline sportive ayant renié tous les principes qui la fondaient à l’origine).
Le Ju-Jutsu est une discipline parmi les plus anciennes à tel point qu’on pourrait la définir comme étant la « forme mère » de tous les arts martiaux. Elle était revenue un peu à la mode (comme il est navrant de constater, aussi, des phénomènes de mode dans le monde des Budō. Ce qui montre que déjà se produisait une détérioration des valeurs de ce monde là), à la fin des années 70, avant de sombrer encore dans une sorte d’oubli et de revenir en force au début des années 90 grâce à une redécouverte du travail au sol que cette discipline pouvait offrir. On distingue depuis le Ju-Jutsu japonais du Ju-Jutsu brésilien, dont la famille Gracie est originaire, à la fois du pays et de la forme de travail au sol dont elle a fait sa spécialité.
Lors de nos cours, nous pratiquons des techniques de Ju-Jutsu japonais, mais nous apprenons aussi à nous sortir de situations périlleuses au sol, (et donc axées Ju-Jutsu brésilien) bien que le but soit d’éviter de s’y retrouver au maximum. Les techniques de Ju-Jutsu incluent tout ce qui est clés d’articulations et donc contrôle de l’adversaire en position debout, étranglements et quelques projections simples. Pour un contrôle de l’adversaire au sol, nous veillons, nous, à rester le plus possible debout. De plus la démarche d’apprendre ces techniques, qui viennent en compléments des techniques de frappe du Karate-Dō, implique d’apprendre également à s’en défaire.